Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

jeudi 25 avril 2024

Jeudi poésies : Le petit chaperon rouge, de Françoise Giroud

aparté, petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

Bien tentant de prolonger ma participation au défi 291 des CROQUEURS DE MOTS d'une autre réécriture brillante et malicieuse du petit chaperon rouge. Il y en a eu tant. Celle-ci m'importe d'autant plus qu'elle est parvenue à ma connaissance en même temps que le conte lui-même et que son refrain m'a fait découvrir des mots inusités comme bobinette, chevillette et le verbe choir, qui plus est au futur.

Je l'avais partagé pour faire suite à mon défi du lundi Fadosi continue: Défi n°140 : "jeux défendus" que j'aurais pu rééditer aussi ici

Elle était si connue dans les années d'après guerre (39-45) que j'en ai connu par cœur le refrain que je chantais à tue-tête sur le chemin de l'école maternelle au début des années 1950. Il va sans dire que l'on ne m'en a pas appris tout de suite le dernier couplet.

Le petit chaperon rouge

d'après le conte populaire transcrit par Charles Perrault en français et les frères Grimm en allemand

Paroles de Françoise Giroud, musique de Louis Gasté, interprétée par Lisette Jambel en 1946. Celle-ci avait remporté un crochet radiophonique à 15 ans en 1936 puis connu des débuts modestes au Music-hall. Le petit chaperon rouge lui valut un énorme succès.


Le petit chaperon rouge
Trottinait dans les grands bois
Quand soudain une ombre bouge,
C'est un loup, un gros loup à l’œil sournois
Qui se dit en voyant la gamine,
J'ai besoin de vitamines
Je vais faire un bon petit repas froid.

Refrain
Tire, tire la chevillette,
Tire et la bobinette cherra

2
Où allez-vous donc, fillette ?
Lui demand' le loup gourmand.
Je vais porter un' galette
Et un p'tit pot de beurre à mèr'grand
Qui habite cette maisonnette.
Allez vite mignonnette,
Et merci, merci, pour le renseign'ment
Refrain

3
Tandis qu'elle cueille des noisettes
Il court vite chez la mèr'grand
Et d'un seul coup de fourchette,
Il avale presque tout cru la bonn'maman
Pour la têt' se fait une vinaigrette
Met chemis', bonnet, lunettes,
Puis se couche dans le lit en ricanant
Refrain

4
Toc toc toc, vient la pauvrette
Qui annonce à sa mèr'grand
Je vous apporte un' galette
Et du beurr' que vous envoie maman.
Ouvrez vite à la mignonnette
De sa voix la plus fluette
Le loup crie, imitant la bonn'maman :
Refrain

5
Elle entra dans la chaumière
S'écria en la voyant
Que vos bras sont longs, gran'mère
C'est pour mieux t'embrasser mon enfant
Que vos yeux, vos oreill's, vos molaires
Ont grandi bonne grand mère,
C'est pour mieux te manger mon enfant,
Refrain

6
Mais le p'tit chap'ron, pas bête,
Se rappelant la fin d'l'histoire,
Prit une gross' clé à molette
Et lui ferma soigneus'ment la mâchoire,
Puis douc'ment, au loup bavant d'colère :
J't'ai laissé bouffer grand mère,
Mais faudrait tout d'même pas m'prendr'pour un' poire
Le p'tit pot et la galette
C'est Chaperon qui les mangera
Il faut toujours, ma grosse bête,
S'méfier d'un plus petit que soi
Paroles de Françoise Giroud, musique de Louis Gasté, 1946


Françoise Giroud — Wikipédia (wikipedia.org), 1916 - 2003, journaliste, écrivaine et femme politique française, dont première secrétaire d'Etat à la condition féminine
Louis dit Loulou Gasté — Wikipédia (wikipedia.org), 1908 -1995, compositeur français de chansons à succès
Lisette Jambel — Wikipédia (wikipedia.org), 1921 - 1976, chanteuse de variété






lundi 22 avril 2024

Déficroq 291 : Petit chaperon rouge trop naïf !

aparté, petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

Les cabardouche se sont porté volontaires pour relancer la croisière 2024 des CROQUEURS DE MOTS avec pour la destination de  ce lundi 

L'occasion pour moi de revisiter mes anciens écrits sur les contes que m'avait suggéré une mésaventure véridique. C'était au retour du supermarché au cœur d'un hiver dont je ne me souviens plus de la météo

En juin 2010, peu avant un été d'occupations intenses et de profonde tristesse, découvrant jour après jour les progrès des oisillons d'un nid de merlette, j'avais utilisé cet incident pour un défi des croqueurs de mots, billet réédité en mars 2015 pour un autre déficroq. Je viens d'en profiter pour en corriger les erreurs d'orthographe soulignées par le correcteur et pour l'épingler en haut du premier blog que j'ai ouvert et seul tenu jusqu'en 2015.

Quelques mois plus tard, j'écrivais cette fantaisie qui me semble plus ou moins correspondre à la consigne. 
Illustration de Germaine Bouret pour la petite bibliothèque rose
 dans les années 1950

Prends garde, petit chaperon rouge

Si tu crois que les lignes bougent.

La louve de mer s'est déguisée,

Sous sa cape marine, ses couteaux aiguisés,

Pour déguster ta mère grand

Puis mieux te croquer mon enfant,

Toute crue !

Tu y avais cru ;

toute nue !

Tu étais prévenue.

©Jeanne Fadosi, 21 mars 2011


Germaine Bouret — Wikipédia (wikipedia.org), 1907 - 1953, illustratrice française

Je précisais alors :

Germaine Bouret dont on se souvient surtout de ses petites filles émancipées, sur le mode des femmes d'affaires, a choisi de travailler pour la France de Vichy malgré l'invitation que lui a faite Walt Disney de rejoindre son équipe de dessinateurs dans ses studios de dessins animés. Sur la Toile, les biographies n'évoquent jamais ces années-là, ce qui permet de présenter une posture "féministe" sans trop de dommage en se référant à son iconographie.

Inutile de vous préciser que ce pseudo féminisme est aux antipodes des valeurs qui m'aident à vivre ou a survivre. (ajout de ce vendredi 19 avril 2024 : rien n'a changé depuis 2011, ou alors en pire et avec des faux nez et beaucoup de petits chaperons de tous âges, de tous genres et de toutes les couleurs !)

PS, trop pressée de mettre mon texte en ligne, j'ai complètement oublié que j'aurais pu en profiter pour vous recommander ce petit livre écrit à partir de la redécouverte de documents concernant une des dernières chasses au loup en région de Perseigne


« Le loup naturalisé de Montigny serait le dernier capturé à Perseigne » (ouest-france.fr)

samedi 20 avril 2024

Pour l'image 25 d'An'Maï, Antidote

aparté, petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée. 

Sur l'image 25 proposée le 15 avril  par An' Maï pour ses défis Une image des mots
Je l'ai découverte mardi ou mercredi. Jeudi était dédié à une sortie amicale.
L'occasion était trop belle, la coïncidence émouvante ...


Comme une antidote
aux coups et blessures des cœurs
juste une attention

petit cadeau d'amitié
d'une amie à ses amies
©Jeanne Fadosi, vendredi 19 avril 2024
pour l'image 25 d'An'Maï

       

jeudi 18 avril 2024

Jeudi poésies : Joies errantes Le poème de la vigne, de Marie Krysinska

aparté, petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

Pour prolonger ma dernière page de l'herbier de poésies Fadosi continue: Le sang des lianes
trouverais-je sur Internet un, des poèmes, sur le sang et la vigne ?
J'ai eu deux réponses que je partage aujourd'hui : l'une de Verlaine, d'un poème que je ne connaissais pas, Vendanges Fadosi continue: jeudi poésies : Vendanges, de Paul Verlaine
l'autre de la poétesse française d'origine polonaise Marie Krysinska, dont j'ignorais jusqu'à l'existence ce mardi matin du 16 avril 2024 et que je partage ici :

LE POÈME DE LA VIGNE
À Anatole France.
Sur son vaisseau aux mâts fleuris
Dionysos, vers les Indes lointaines,
Cingle parmi
Les vents soumis ;

Et riche du butin conquis
D’or, d’ivoire, d’ambre et d’aromates
Il en rapportera, plus précieuse encore,
La vigne au rire sonore.

Plus tard, ce sera le vin rose
De Chypre, dans les coupes insoucieuses
Qui vacillent aux mains des belles courtisanes
Couronnées de roses.

Parmi les Vignes de Saaron,
Dont les grappes sont parfumées,

L’Épouse du Cantique des cantiques
S’offrira sublime et naïve
À l’Époux mystique.

Les vins du Rhin, bus dans les hanaps,
Plongeront les somptueux margraves
Dans l’ivresse héroïque et grave
Qui rêve de hauts faits
Par les bardes chantés.

L’Espagne dans les ondes chaleureuses
Des Xérès et des Alicantes
Trouvera la flamme nerveuse et langoureuse
De ses danses affolantes.

Les Falernes, chauffés de soleil
Dans les campagnes latines,
Gardent en leurs rameaux vermeils
Le sang farouche des Messalines.

La vigne française — rouge rose et blonde —
Sera célébrée aux deux bouts du monde.
Cette terre de France, couronnée
De glorieux Passé,
Riche d’Espoir et de belles Chimères
Ne contient-elle pas l’esprit de Rabelais
Et de Voltaire
En ses robustes veines retourné ?


Enfin le champagne à la mousse folle —
Dont le bouchon comme un oiseau s’envole —
Est le diadème d’or, finement perlé,
Au front de la Vigne sacrée.
Son éloquence, passionnée et légère,
Est la fantasque conseillère
Du gracieux amour éphémère

Mais c’est aussi parmi
La pourpre miraculeuse du Vin
Que règne le sang de l’Agneau divin ;
Offert en tendresse infinie
Pour toute la terre.
Marie Krysinska, Joies errantes, Le poème de la vigne, Alphonse Lemerre ed. 1894

Marie Krysinska — Wikipédia (wikipedia.org), 1857 - 1908, poétesse et musicienne française d'origine polonaise

La vigne rouge, de Vincent Van Gogh, 1888





jeudi poésies : Vendanges, de Paul Verlaine

aparté, petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

Pour prolonger ma dernière page de l'herbier de poésies Fadosi continue: Le sang des lianes
D'accord, l'image m'avait renvoyé à la réalité tenace et vivace d'une vie végétale, en dépit de son apparence squelettique et d'outre-tombe. Je m'étais creusé les méninges pour chercher à deviner. J'aurai pu :  je passe souvent devant  un grillage couvert de vigne vierge.
J'avais pourtant hésité à titrer "le sang de la vigne", en clin d'œil à une série télévisée que j'appréciais ou plutôt le sang de la treille, pour cette forme particulière devenue rare qui me renvoie à celles qui grimpaient au mur de la maison de ma tante et de mon oncle et qui, en Normandie, donnaient des grappes terriblement acides et même en 1976, n'avait produit qu'une infâme piquette.

Alors vous connaissez ma curiosité, trouverais-je sur Internet un, des poèmes, sur le sang et la vigne ?
J'ai eu deux réponses que je partage aujourd'hui : l'une de Verlaine, d'un poème que je ne connaissais pas et que je partage ici.
l'autre de la poétesse française d'origine polonaise Marie Krysinska, dont j'ignorais jusqu'à l'existence ce mardi matin du 16 avril 2024 Fadosi continue: Jeudi poésies : Joies errantes Le poème de la vigne, de Marie Krysinska

Revenons à Verlaine :

VENDANGES

À Georges Rall

Les choses qui chantent dans la tête
Alors que la mémoire est absente,
Écoutez ! c’est notre sang qui chante…
Ô musique lointaine et discrète !

Écoutez ! c’est notre sang qui pleure
Alors que notre âme s’est enfuie,
D’une voix jusqu’alors inouïe
Et qui va se taire tout à l’heure.

Frère du sang de la vigne rose,
Frère du vin de la veine noire,
Ô vin, ô sang, c’est l’apothéose !

Chantez, pleurez ! Chassez la mémoire
Et chassez l’âme, et jusqu’aux ténèbres
Magnétisez nos pauvres vertèbres.

mardi 16 avril 2024

Oyez oyez CROQUEURS DE MOTS !!! Les Cabardouche proposent un nouveau défi

 J'ai loupé sa parution. Oups désolée

Le défi 291 est annoncé : Cabardouche à la barre, défi n°291 . - Cabardouche (francois-marie.fr)

Celles et ceux qui le souhaitent peuvent rendre leur copie lundi 22 avril en nous proposant de mettre notre grain de sel dans un conte

lundi 15 avril 2024

Le sang des lianes

aparté, petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

Pour la page 232 de  l'Herbier de poésies

Une main squelette
venue d'outre-tombe
Vernis de ses ongles
rose à rouge sang

en griffes acérées
prêtes à la colère ?

Le long des tiges inertes
saisons enfuies en mille morts
la sève, la vie, un nouveau cycle

©Jeanne Fadosi, mardi 9 avril 2024
pour la page 232 de l'Herbier de poésies
à découvrir avec les autres brins sur la page 232

vendredi 12 avril 2024

"Elle a" ... un petit défaut si charmant !

aparté, petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
 pour  Le nid des mots de abécé, thème d'avril 2024 : 

thème à publier le vendredi 12 avril 2024 sur nos blogs : 
votre texte débutera par "Il,(elle), est..." ou "Il,(elle), a..." suivi d'une expression française de votre choix

j'ai tenté une première participation à Une image des mots de An'Maï que vous trouverez au billet précédent et qui fait écho au texte de Zaza pour le nid des mots


Elle a un seveu zur la langue, autrement dit elle zozotte, elle zézaie, appelez z'la comme vous voudrez et za a l'air d'amuser les grands, quoique certains z'en inquiètent. 
maman la reprend zyztématiquement et là, za devient selou. (non, je me trompe d'époque, le verlan n'était pas encore revenu à la mode) papa dit qu'elle parlera normalement dans peu de temps.
En attendant, même zi ze n'est pas méssant, elle n'aime pas que les frangins et la frangine l'imitent à saque fois qu'elle dit quelque soze. Et puis ze garzon de grande zection qui la sambre dès qu'elle ouvre la bousse. Aucune indulgenze dans zes zarcazmes, contrairement à la maison. 
Je vous rassure, ce petit inconvénient qui lui est venu on ne sait comment a disparu presque tout seul en quelques mois. Presque, parce que, tout de même, certaines moqueries la vexaient suffisamment pour la motiver à se corriger. Pourquoi donc l'appelait-on Titi à la récré et que "Gros Minet" allait la manger ? Le "on" était peu  nombreux car au début des années 1950, peu de familles avaient la télévision ou allaient au cinéma.
Presque, parce que dès que les incisives de lait ont cédé la place aux dents définitives, elle a perdu l'habitude de taper sa langue contre elles.
 
Besoin de réécrire le début de ma petite contribution au nid des mots ?
 
Elle a un cheveu sur la langue, autrement dit elle zozotte, elle zézaie, appelez c'la comme vous voudrez et ça a l'air d'amuser les grands, quoique certains s'en inquiètent. 
maman la reprend systématiquement et là, ça devient chelou. (non, je me trompe d'époque, le verlan n'était pas encore revenu à la mode). papa dit qu'elle parlera normalement dans peu de temps.
En attendant, même si ce n'est pas méchant, elle n'aime pas que les frangins et la frangine l'imitent à chaque fois qu'elle dit quelque chose. Et puis ce garçon de grande section qui la chambre dès qu'elle ouvre la bouche ! Aucune indulgence dans ses sarcasmes, contrairement à la maison.